Je reprends l'argument des précédents orateurs et me permets d'en ajouter trois autres.
D'abord, à l'évidence, nous sortons de la stricte pratique médicale. Ainsi, un médecin peut parfaitement prétendre que cette évolution ne concerne pas ce qu'il a appris, ce qui lui a été enseigné, ce à quoi il s'est engagé – particulièrement dans le cadre du serment d'Hippocrate – , et donc qu'il n'est pas dans l'obligation d'accomplir ou d'accompagner de tels actes.
Ensuite, les débats qui nous traversent, et qui peuvent être forts, traversent également les professionnels de santé, au-delà des seuls médecins. C'est pourquoi, si nous voulons que notre société soit relativement apaisée – si, d'aventure, nous adoptions ce texte – , il convient que les professionnels de santé puissent voir respectées leurs convictions et leur conscience, ce pour quoi, bien souvent, ils se sont engagés dans une carrière médicale. Ce sont donc également pour des raisons d'apaisement que nous demandons l'inscription de la clause de conscience dans le texte.
Je me permets enfin d'insister sur le fait que la clause de conscience est une liberté donnée au médecin et non pas une liberté retirée à quiconque, en particulier à celui qui sollicite la PMA, …