Intervention de Thibault Bazin

Séance en hémicycle du jeudi 26 septembre 2019 à 9h00
Bioéthique — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

Lors des auditions – pour que celles-ci servent à quelque chose, il faut écouter toutes les personnes auditionnées – , Mme Anne-Marie Trarieux, présidente de la section « éthique et déontologie » du conseil national de l'ordre des médecins, a plaidé en faveur de la liberté de pratiquer l'AMP en réponse à la liberté de demander l'AMP. Il s'agit donc bien d'une situation où la clause de conscience peut s'appliquer.

J'abonde dans le sens de M. Breton : une AMP pourrait être demandée par un couple hétérosexuel, ne souffrant a priori d'aucun problème d'infertilité, mais désirant bénéficier d'un diagnostic préimplantatoire. Vous entendez étendre la possibilité d'y recourir, ce que nous ne souhaitons pas, compte tenu du risque d'eugénisme que nous dénonçons. Les médecins peuvent donc se retrouver dans des situations où ils sont susceptibles d'invoquer leur clause de conscience, afin de ne pas pratiquer de telles AMP.

Nos propos n'ont donc rien à voir avec la caricature que vous en faites, s'agissant notamment de l'orientation sexuelle. Vous ouvrez l'accès à l'AMP en supprimant le critère médical. Dès lors, il faut que l'on adresse aux médecins le message suivant : il y a une liberté de demander l'AMP, mais, en même temps – c'est une expression que vous employez – , il y a une liberté de la pratiquer.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.