Beaucoup de choses ont déjà été dites, mais je voudrais revenir sur le parcours de ces femmes et de ces couples.
Nous envisageons une situation où le décès arrive juste avant une implantation. Le couple est parfois entré dans le processus deux ans auparavant, placé devant l'impossibilité de réaliser son souhait de fonder une famille : ce n'est pas la veille qu'ils se sont décidés à avoir un enfant. Or un accident de la vie est survenu et le mari est décédé.
Un parcours comme celui de la PMA peut être long, lourd et douloureux pour les femmes qui subissent des injections, un déclenchement, des effets secondaires. Tout à coup, le mari décède.
Comment peut-on dire à une femme, engagée dans ce long processus, que tout s'arrête brutalement pour elle mais que l'embryon va être donné à la voisine ? Les CECOS étant localisés, l'embryon auquel cette femme n'aura plus accès risque, en effet, d'être donné à quelqu'un qui habite près de chez elle. Je m'interroge sur ce point.
Il faut entendre ces femmes et, surtout, les laisser choisir. Elles sont capables de le faire. J'ai, moi aussi, du mal à entendre que des femmes puissent subir des pressions. Quand on est une femme, on prend aussi des décisions. Je ne crois pas que la loi doive être paternaliste.