Avec ce sujet très sensible, nous sommes sur une ligne de crête. Il faut toutefois rappeler qu'il ne concerne qu'une dizaine de cas en dix ans.
Je comprends l'ensemble des arguments présentés, en particulier l'absurdité qu'il y aurait à détruire les embryons de son propre mari ou compagnon pour faire une PMA avec un donneur anonyme. On peut toutefois aussi imaginer que la femme concernée vivra une autre histoire, une autre rencontre, une autre conception.
Je m'interroge sur la notion du choix. Comment faire un vrai choix, comment ne pas subir des pressions ? Par ailleurs, je ne suis pas très à l'aise avec l'argument qui tient dans la formule « Soyons progressistes ! » ni avec la notion de progrès dans cette affaire. Que l'on soit homme ou femme au XIXe siècle, au XXe ou au XXIe siècle, on reste humain et on reste fragile.
Enfin, au nom de l'intérêt supérieur de l'enfant, comment peut-on concevoir un enfant orphelin ? Il y a une différence avec le cas d'une femme enceinte qui devient veuve, car dans cette dernière situation l'embryon est déjà implanté. Comment l'enfant orphelin pourra-t-il ne pas devenir l'enfant réparateur, celui qui comble un deuil ? Quelles seront pour lui les conséquences psychologiques d'avoir été engendré par un parent décédé ? Je voterai contre les amendements.