… parce que nous sommes dans une forme de labyrinthe logique : dès lors que nous, à droite, sommes défavorables à l'extension de la PMA, il est bien logique que refusant le point initial de la réflexion, nous ne soyons pas d'accord avec d'autres types d'extension, en l'espèce avec la PMA post mortem. Une fois que l'on substitue à une barrière médicale une barrière sociale pour définir comme acceptable une technologie utilisable, se pose la question de savoir ce que l'on reconnaît comme acceptable. Et il ne s'agit plus de débattre à partir de critères objectifs, d'ordre médical par exemple – la personne est-elle infertile ou pas ? – , mais de critères d'acceptabilité au regard des citoyens que nous sommes et de ce que la société peut admettre.
C'est pourquoi, après avoir écouté attentivement un certain nombre d'entre vous, je crois qu'il ne faut pas se tromper sur notre rôle : on ne fait pas la loi en se fondant sur l'émotion, si profonde soit-elle, ni sur des cas particuliers car tout le monde pourrait alors citer un cas proche de lui qui justifierait ou infirmerait telle ou telle disposition. On ne fait pas non plus la loi en psychothérapeute ou en psychologue – j'ai entendu à cet égard des développements très intéressants, mais je n'ai pas les compétences requises et même si j'ai évidemment une opinion sur les conséquences de la PMA post mortem en ce domaine, je trouve assez malaisé de s'en prétendre spécialiste. Nous devons faire la loi sur la base de l'intérêt général et, par conséquent, à ceux qui se le demandent, je rappelle que nous sommes ici pour autoriser ou pour interdire.
On a peu parlé de l'intérêt de l'enfant.