Dans certaines situations, la femme devant porter l'enfant dans un couple de femmes doit recourir à un don d'ovocytes, alors que sa compagne, qui ne peut pas porter l'enfant, en dispose. Il serait incohérent de procéder à un don d'ovocytes, particulièrement en période de pénurie, alors que le couple a des gamètes féminins.
L'amendement propose d'autoriser la ROPA, à savoir la réception des ovocytes d'un membre du couple par l'autre membre du couple, comme il est déjà possible de le faire dans d'autres pays comme la Belgique ou l'Espagne. À ceux qui assimilent cette pratique à la GPA, je tiens à préciser que celles-ci ne sont absolument pas comparables. Ici, personne ne met son ventre à la disposition d'autrui. La gestation concerne l'enfant du couple, la mère portant l'embryon étant bien, comme sa compagne, la mère de l'enfant. Il ne s'agit pas non plus d'un don dirigé, dans la mesure où la femme qui transmettra son ovocyte à sa partenaire n'est pas une donneuse, mais sa compagne.