C'est un don à soi-même, au sein du couple qui veut un enfant. Les deux mères, comme un père et une mère, contribuent. Il n'y a donc absolument rien qui s'apparente, même d'extrêmement loin, à une GPA.
Il n'y a pas non plus de don dirigé. C'est, je le redis, un don à soi-même. Il faut donc, à mon sens, écarter ces arguments.
Certains affirment aussi que la ROPA irait à l'encontre de la conception médicale interdisant d'agir dans un intérêt autre que celui de la personne. Ce principe est déjà transgressé depuis les années 1950 pour les prélèvements d'organes. Il l'est aussi à chaque fois que l'on procède à une chirurgie pour résoudre un problème de stérilité, chez l'homme ou chez la femme : on ne le fait pas dans l'intérêt de la personne, mais dans celui de l'enfant, et l'on fait courir un risque à la personne ! Depuis très longtemps, dans l'intérêt de l'enfant, on accepte de faire courir un danger aux parents. Les femmes le savent mieux que personne, elles qui ont payé un si lourd tribut pendant des millénaires, avec une mortalité en couches jadis effrayante, mais qui heureusement a presque disparu.
Soyons pour ou contre ces amendements, mais en nous fondant sur des arguments valides.
Je viens par ailleurs d'apprendre que, depuis plusieurs heures, l'un de nos collègues, qui siège à droite de cet hémicycle, reçoit des menaces extrêmement graves et violentes, sous le prétexte qu'il soutient la PMA pour toutes. En notre nom à tous, je veux dire que chacun ici respecte la démocratie et que personne ne fait autre chose que condamner toute forme de menace.