Je suis d'accord avec vous, monsieur le rapporteur : un principe fondamental de ce débat est le respect dû à chaque personne, quelles que soient ses idées, puisque l'on y aborde les convictions intimes de chacun. Personne ne doit être menacé pour ses opinions. Même si les miennes diffèrent souvent des vôtres, j'ai un profond respect pour vous, parce que les positions que vous défendez ont au moins le mérite de la cohérence.
Permettez-moi cependant de revenir sur un point de votre démonstration qui me choque – cela ne tient pas à votre personne, c'est aux idées que je m'intéresse : ce n'est pas parce que la loi est transgressée qu'il faut légaliser une pratique qui nous semble ne pas correspondre exactement à nos principes éthiques. C'est important : le fait que certaines pratiques, au sein de CECOS, peuvent poser problème ne justifie pas qu'on les légalise. Examinons-les à l'aune de nos principes éthiques, de ce que nous souhaitons de manière collective, afin de pouvoir en juger.
Personne, du reste, ne doit être menacé pour quoi que ce soit. Nous siégeons ici libres, sans mandat impératif. Lorsque nous aurons fini d'examiner le projet de loi, nous nous retrouverons peut-être autour d'un verre – même si certains d'entre nous auraient aimé que la loi soit meilleure !