En réalité, nous souhaitons éviter à des femmes de devoir subir la procédure plusieurs fois d'affilée.
De plus, nous savons que des embryons congelés peuvent servir à une deuxième, voire une troisième implantation, pour une deuxième ou une troisième naissance : ils ne sont donc pas nécessairement voués à la destruction et peuvent permettre de réaliser un projet parental en plusieurs étapes. Comme vous, nous sommes tout à fait désireux de favoriser la vitrification des ovocytes, mais cette technique ne convient pas dans tous les cas de figure, aussi sommes-nous contraints d'en passer encore par la fécondation in vitro et la congélation – et donc la vitrification des embryons.
Le cadre actuel nous semble équilibré et juste puisqu'il prévoit déjà que le choix des techniques tient compte de la nécessité de réduire au maximum le nombre d'embryons conservés. Tant qu'ils n'ont pas tous été transférés, un couple dont les embryons ont été conservés ne peut d'ailleurs pas bénéficier d'une nouvelle tentative de fécondation in vitro.
La deuxième catégorie d'amendements concerne le double don de gamètes. Je comprends l'idée de privilégier, s'agissant des couples doublement stériles, l'accueil d'embryons déjà congelés. Mais les études le montrent : les couples sont très réticents à accueillir des embryons issus d'une autre histoire, d'un autre projet parental. L'accueil d'embryon ne concerne qu'un nombre limité de cas – moins d'une vingtaine par an, pour un total de 200 000 embryons congelés. Dans les faits, je le répète, les parents éprouvent des difficultés à réaliser leur projet parental à partir de celui d'un autre couple. C'est la raison pour laquelle nous ouvrons la possibilité du double don de gamètes.
Nous sommes donc défavorables à vos amendements.