Cela revient au même avec un embryon en train de décéder parce qu'on l'a sorti du congélateur : il se détruit spontanément en quelques heures. Lui prendre une cellule n'est en rien différent du fait d'en prélever une à un nouveau-né ou à un foetus victimes d'une maladie grave et mortelle.
Vous proposez ensuite la recherche sur les cellules IPS comme solution alternative. Or vous savez tout de même qu'il s'agit d'organismes génétiquement modifiés, d'OGM ! Ces cellules peuvent être transformées en gamètes, avec tout le danger éthique que cela représente. On ne peut manipuler ces cellules que comparativement à des cellules souches embryonnaires. Aussi, à chaque fois qu'on fait une recherche sur des cellules IPS, on dispose, comme élément de contrôle, des cellules souches embryonnaires, faute de quoi on irait sur un terrain bien aventureux.
Demain, les bénéfices de la recherche sur les cellules IPS seront peut-être considérables, j'en conviens, mais, pour l'instant, cette recherche reste plus dangereuse encore que celle sur les cellules souches embryonnaires.
N'affirmez donc pas que les cellules IPS sont un moyen alternatif ; elles sont un moyen supplémentaire, complémentaire, porteur d'avenir – et nous remercions les chercheurs japonais qui ont reçu le prix Nobel pour cette belle découverte – , mais elles n'apporteront pas aujourd'hui de solutions thérapeutiques auxquelles commencent à peine à contribuer les cellules souches embryonnaires.