Le débat sur ces sujets est toujours épidermique. Vous avez utilisé un terme qui me choque, monsieur Breton, en affirmant qu'on tuait des embryons pour la recherche. Non. L'embryon n'est pas un être humain, mais un amas de cellules.
En outre, votre argument ne tient pas. En effet, nous détruisons d'ores et déjà un nombre considérable d'embryons : autour de 8 000 par an. Cela, parce que les parents ont choisi la destruction.
Quand ils n'ont plus de projet parental, ils émettent un avis : ils choisissent entre la destruction, la recherche ou le don. Or, dans 64 % des cas, les parents demandent la destruction – ce fut le cas pour 8 000 embryons en 2018 – ; dans 23 % des cas – soit pour 2 800 embryons – , ils proposent l'embryon à la recherche ; enfin, dans 13 % des cas, ils proposent d'en faire le don à une autre famille. La proportion d'embryons utilisés pour la recherche par rapport à ceux qui, par la volonté des parents, sont détruits, ôte sa force à votre argument.