Merci, monsieur le président. Il me semble normal que le Gouvernement réponde aux nombreux députés, plus d'une vingtaine, qui se sont exprimés. Une centaine d'amendements nous attendent, et mon intervention constituera l'essentiel des réponses qui y seront apportées – j'imagine que de nombreux amendements seront identiques, ou en discussion commune, et qu'ils reprendront, à l'exception de ceux qui visent à supprimer l'article, les thématiques, par profession, qui viennent d'être évoquées.
Nous sommes face à un débat de philosophie générale, qui fut aussi celui de la campagne des élections législatives.
Vos interventions pourraient être regroupées en quatre grandes familles. Il y a d'abord ceux pour qui il ne faut rien changer, qui pensent que tout est parfait, que personne n'est laissé en dehors de la rémunération dynamique. Pourquoi faudrait-il réformer un pays qui fonctionne si bien avec ses quasiment 10 % de chômeurs, sa fiscalité, sa protection sociale dont vous venez de dire qu'elle était soit facialement équilibrée, soit complètement déséquilibrée par rapport à l'intervention publique ?
Bien évidemment, le Gouvernement n'est pas cet avis.
Il y a encore ceux qui pensent que l'on peut raser gratis – je me tourne vers la gauche de cet hémicycle. Certains clament qu'il faut dépenser davantage, en prenant l'argent où il se trouve. Qu'ils n'hésitent d'ailleurs pas à documenter, comme on dit, leurs propositions. Je n'ai pas trouvé la caverne d'Ali Baba dans les sous-sols de Bercy, et je ne crois pas que l'avenue de Ségur soit plus fortunée, pour financer les doux rêves de ceux qui font profession d'opposition.