Nous n'avons pas tout à fait la même conception du seuil de la vie difficile. Pour notre part, nous estimons, en effet, qu'il n'est pas juste d'augmenter la CSG, notamment pour les retraités percevant une pension de 1 200 euros.
Par ailleurs, et c'est la raison pour laquelle nous voterons en faveur de la suppression de l'article, les cotisations sociales ne doivent pas être un biais pour augmenter le pouvoir d'achat du grand nombre. C'est un moyen que nous contestons, car ce ne sont pas des charges, mais des cotisations : c'est ce qui permet de faire vivre la solidarité, de faire grandir notre système de protection sociale. C'est donc le mauvais levier pour permettre à un grand nombre de personnes de mieux vivre et de gagner ce que l'on appelle communément du « pouvoir d'achat », et qui est en réalité, très souvent, du « pouvoir vivre » dans la dignité. Ce n'est pas, j'y insiste, le bon moyen : les cotisations sociales représentent une part de salaire différé permettant précisément de socialiser un certain nombre de prestations. C'est le levier le plus mauvais si l'on veut améliorer la situation de ceux qui, aujourd'hui, en ont le plus besoin mais, visiblement, cela vous intéresse assez peu quand on voit les milliards qui ne cessent de partir en fumée en faveur des hyper-riches !