Intervention de Alain Ramadier

Réunion du mercredi 25 septembre 2019 à 9h35
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Ramadier :

Selon son ancienne directrice général, l'Agence de la biomédecine devait parvenir d'ici 2021 à « l'autosuffisance » en don de gamètes. En 2015, 540 femmes ont donné des ovocytes et 255 hommes des spermatozoïdes. Mais, problème, ce sont chaque année près de 3 500 nouveaux couples qui s'inscrivent pour bénéficier d'un don de gamètes. Ainsi, l'Agence estime qu'il faudrait 1 400 donneuses et 300 donneurs chaque année pour répondre aux demandes actuelles. Le CCNE a également publié un avis sur ce sujet, s'interrogeant sur la possibilité d'atteindre l'autosuffisance en don de gamètes, surtout si la procréation médicalement assistée (PMA) était autorisée pour les couples de femmes, et posant la question de savoir s'il faudrait donner la priorité aux couples hétérosexuels infertiles et instaurer des listes d'attente.

Madame, comment comptez-vous atteindre les objectifs de don de gamètes fixés par l'Agence de la biomédecine, sachant que son conseil d'orientation estimait dans un avis publié en juin 2017, que « les pouvoirs publics devraient organiser des campagnes d'information sur cette thématique montrant également les limites des techniques d'AMP, permettant ainsi de relativiser l'attrait magique que les techniques d'AMP suscitent dans le public mais également chez certains médecins » ? Par ailleurs, dans un contexte de pénurie, l'ouverture de la PMA aux femmes seules pose la question de l'appariement des gamètes. Quelles sont les préconisations que pourra faire l'Agence de la biomédecine aux centres d'étude et de conservation des oeufs et du sperme (CECOS) dans ce domaine ?

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