Madame, l'exposé que vous venez de faire et votre parcours témoignent de votre sens de l'État, nécessaire pour assumer ces fonctions. Vous avez-vous-même indiqué les défis auxquels l'Agence de la biomédecine sera confrontée dans les temps qui viennent. Parmi ces défis figure la nécessité de préserver la nature du don, dans un monde où il n'est pas toujours la norme. Quel est votre sentiment sur cette question ? Il me semble que vous aurez aussi à défendre cette institution et le caractère public, aussi bien de ses missions que des missions des organismes avec lesquels elle travaille, une dimension essentielle pour que celles-ci puissent être menées à bien.
Enfin, votre parcours professionnel vous a amenée à travailler sur la sécurité des données, un enjeu auquel devra faire face l'Agence de la biomédecine dans les années qui viennent. Comment l'Agence pourra protéger toutes les données extrêmement sensibles qu'elle est appelée à conserver ? Il y a, dans ce domaine, beaucoup à faire.
Votre parcours ne fait certes pas de vous une spécialiste des enjeux de biomédecine, mais cela n'est pas nécessairement un handicap, puisque ce sont des questions qui ne doivent pas être laissées aux seuls spécialistes. En revanche, vous aurez à vous entourer de compétences en la matière : c'est ce vous avez envisagé, si j'ai bien compris votre propos.