La situation des dons d'organes est très préoccupante. En 2016, j'avais participé à la rédaction de l'amendement de Jean-Louis Touraine, qui visait à rappeler le principe de la « loi Caillavet », selon laquelle toute personne qui, de son vivant, n'a pas fait connaître son opposition au prélèvement de ses organes en cas de décès, en s'inscrivant sur un registre des refus, est présumée donneuse d'organes. Ce texte est appliqué de manière très diverse selon les hôpitaux, pour des raisons humaines, que je comprends parfaitement.
En 2018 et 2019, le nombre de greffes d'organes a fortement diminué, alors que le confort d'un patient greffé, par exemple d'un rein, est sans commune mesure avec sa condition lorsqu'il subit des dialyses régulières, lesquelles sont par ailleurs très coûteuses.
En outre, la France accuse dans le domaine du don d'organes un retard préoccupant par rapport aux autres pays européens.
Quel regard portez-vous sur l'application du texte voté en 2016 à l'initiative de Jean-Louis Touraine ? Ne pensez-vous pas qu'une démarche volontariste serait préférable à l'inscription sur un registre national des refus de prélèvement ? Le consentement au don en cas de décès brutal pourrait dès lors être inscrit sur un registre voire sur la carte vitale ou le dossier médical partagé du donneur potentiel. Je suis persuadé qu'un grand nombre de Français adhéreraient à cette démarche.