Un ambassadeur, cela ne suffit pas. Un ambassadeur pour faire plaisir à un ancien Premier ministre ou une ancienne candidate à l'élection présidentielle, cela ne suffit assurément pas. Je crois que notre commission a raison de s'intéresser au sujet, d'autant plus que cela bouillonne en ce moment, depuis peu. C'est très étonnant, c'était gelé. Des puissances mondiales, peut-être un peu invasives, ont décidé de s'y intéresser d'un seul coup. Notre commission doit s'intéresser particulièrement au sujet, parce que nous disposons d'une grande capacité scientifique, que vous venez de prouver dans le cadre de vos exposés, nous avons l'histoire, et nous avons peut-être aussi un rapport à la protection de l'environnement qui n'est pas celle d'autres pays. Cette assemblée vote le budget de l'État. Monsieur Chappellaz, le niveau d'investissement de la France, ne serait-ce que financier aujourd'hui, est-il suffisant ou ridicule ? Nous n'avons pas de navire, vous le disiez tout à l'heure. Pourrions-nous le faire au niveau européen ? Peut-être, mais c'est très complexe, notamment parce qu'au niveau européen, tout le monde n'est pas sur la même ligne. Nous avons vendu la Louisiane il y a quelque temps. Maintenant, c'est l'inverse, ce sont les États-Unis qui veulent acheter le Groenland, c'est surréaliste. Nous sommes dans la folie, dans un délire qui pourrait correspondre à ce qui, historiquement, a eu des conséquences graves pour notre continent, à savoir une volonté d'acquisition de territoires. Cela peut nous emmener très loin. Je pense que cette commission peut être motrice sur le sujet. Je pense que, pour pas trop cher, nous pouvons exister aux pôles. Exister aux pôles aujourd'hui, c'est peut-être aussi historiquement quelque chose d'essentiel.