Je pense que c'est toute la question des biens communs de l'humanité. C'est un débat pour notre commission. Nous allons considérer qu'il y a un certain nombre de biens communs de l'humanité – nous pouvons parler de la forêt amazonienne comme des pôles – et, en même temps, il y a un droit des populations qui y habitent de co-décider de la souveraineté et de l'usage de ce bien commun de l'humanité. C'est tout un réglage et tout un équilibre à trouver. Je pense que cet équilibre n'est pas encore trouvé, qu'il faut au minimum – puisque je suis entourée de chercheurs – le chercher, et qu'il faut essayer, en tous les cas pour ce qui est de notre commission, de contribuer à une réflexion sur cette question. À mon sens, c'est l'une des questions fondamentales de notre siècle. Il y a une tension entre l'existence de biens communs de l'humanité et la question de la revendication de souverainetés partagées. L'Arctique en est l'exemple typique.