Monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les membres du Gouvernement, madame et messieurs les présidents des groupes politiques, mesdames et messieurs les députés, chers collègues ; madame et messieurs les premiers ministres, messieurs les présidents de l'Assemblée nationale, l'histoire de France est en deuil. Jacques Chirac n'est plus.
Sans doute d'autres que moi évoqueraient mieux sa mémoire, pour l'avoir connu, côtoyé, pour avoir partagé ses combats et ses idées – cher Christian Jacob – ou pour s'être opposés à lui. Pourtant, comme l'ont fait de nombreux Français depuis ce 26 septembre, c'est avec émotion qu'au nom de la représentation nationale je lui rends hommage aujourd'hui.
Jacques Chirac ! Son nom même claquait comme un slogan, tandis que tout son corps exprimait cette passion républicaine qui l'animait depuis sa jeunesse. À tous il donnait le tournis, jamais abattu, jamais découragé, ses longues jambes arpentant les terroirs, ses grands bras remuant le ciel et lui, tourbillonnant, en perpétuel mouvement, de Matignon à la Corrèze, de la mairie de Paris à l'Élysée.
Ce souffle, ce tourbillon, nous comprenons aujourd'hui que c'était le grand vent de l'histoire.
Le 12 avril 1967, ici même, Jacques Chirac s'exprimait pour la première fois dans l'hémicycle sur la question de l'emploi. C'était un mois après sa première élection comme député de la Corrèze et, déjà, il était membre du Gouvernement. Quant à l'hémicycle, il le connaissait depuis des années pour y avoir suivi Georges Pompidou, alors Premier ministre. Chirac le romantique faisait auprès de lui l'apprentissage du réalisme mais il brûlait aussi d'en découdre. La circonscription qu'il visait paraissant imprenable. Or, si impossible n'est pas français, imprenable n'était pas chiraquien.
Le 03/10/2019 à 12:52, Laïc1 a dit :
" l'histoire de France est en deuil. Jacques Chirac n'est plus."
La vie politique française, à la rigueur mais l'histoire de France, c'est abuser. Il a fait quoi d'historique, ce monsieur ? (à part montrer sa détermination absolue pour s'emparer d'un pouvoir qui paraissait l'ennuyer plus qu'autre chose une fois conquis, et dire des âneries sur le vel d'hiv ?).
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