l'ont fait entrer dans cette galerie de personnages extraordinaires qui ont façonné la République. C'est pourquoi je proposerai au Bureau de l'Assemblée nationale d'apposer une plaque commémorative au siège n°99, celui-là qu'occupait Jacques Chirac dans cet hémicycle avant de partir à l'Élysée.
Lui qui prétendait, sans doute par modestie, n'aimer que la musique militaire et les romans policiers, avait beaucoup lu, beaucoup réfléchi, et voici le message que nous pouvons, je crois, retenir de lui : « Terre d'idées et de principes, la France est une terre ouverte, accueillante et généreuse », déclarait-il en 2003. « Tous les enfants de France, quelle que soit leur histoire, quelle que soit leur origine, quelle que soit leur croyance, sont les filles et les fils de la République », affirmait-il avec force.
Aujourd'hui, les enfants de la République perdent un aïeul bienveillant, un grand-père terrible dont, pendant longtemps, on racontera les exploits parce qu'il était tout entier au service de la République, celle qu'on fait vivre en serrant des mains, en écoutant, en brassant les multiples composantes et influences qui font l'attachante diversité du peuple français.
Du triptyque républicain : liberté, égalité, fraternité, c'est ce sentiment de fraternité qu'il a su, mieux que tout autre, offrir en partage et diffuser. Adieu à Jacques Chirac, qui aima passionnément la France, et que les Français portent à jamais dans leur coeur !