Vous avez raison de le souligner, madame la députée, la situation en Martinique est très préoccupante. On constate, depuis le début de l'année, une augmentation du nombre des homicides, très souvent liés aux trafics de stupéfiants et d'armes que vous avez cités. On observe d'ailleurs de plus en plus souvent l'emploi d'armes lourdes là où l'on utilisait jusqu'ici des armes blanches ou de petit calibre.
Vous avez souligné l'importance du trafic de stupéfiants qui frappe l'île, notamment en provenance d'autres pays. C'est une problématique que nous connaissons d'autant mieux que vous nous avez, avec le maire de Fort-de-France, interpellés, Christophe Castaner et moi-même, sur ce sujet, et que nos policiers et gendarmes sont eux aussi de plus en plus victimes de la violence qui sévit dans l'île.
Face à cette situation, nous sommes loin de rester inactifs. Nous renforçons nos effectifs sur l'île : ce sont 840 policiers qui sont mobilisés, ainsi que 613 gendarmes, que nous renforçons régulièrement par l'envoi, chaque fois que nous le pouvons, de forces mobiles. Vous avez cité les services d'investigation judiciaire, qui effectuent un travail remarquable en Martinique et qui mettent un soin particulier à retrouver les auteurs de ces violences. Un individu a d'ailleurs été interpellé dans l'affaire que vous avez évoquée, où une mère de famille a été victime d'un homicide. Nous renforçons également la lutte contre le trafic de stupéfiants, qui se traduit par des saisies de drogue et d'armes extrêmement importantes.