Ma question, à laquelle j'associe Valérie Petit, s'adresse à Mme la ministre des solidarités et de la santé.
Les Françaises enceintes veulent pouvoir accoucher au plus près de chez elles. Un récent sondage montre ainsi que le premier critère de choix d'une maternité est la proximité avec le domicile. La géographie prime donc sur la technicité, et il nous faut l'entendre.
Les femmes enceintes expriment un besoin d'accompagnement, d'écoute et de proximité, surtout quand elles attendent leur premier enfant. Elles doivent savoir qu'elles arriveront à temps à la maternité après les premiers signes de contractions. Au fond, le temps est la seule chose qu'une future maman puisse maîtriser.
Quand à la proximité s'ajoute un environnement médico-chirurgical sécurisant – imagerie médicale, laboratoire, bloc opératoire, salle de réanimation – , vous comprendrez l'émotion populaire que suscite la suspension temporaire ou définitive d'une maternité. C'est le cas aujourd'hui à Tourcoing, après l'annonce soudaine de la suspension des accouchements, que nous espérons temporaire et la plus courte possible. Il est inconcevable qu'une ville de 100 000 habitants – la deuxième des Hauts-de-France – et les communes environnantes ne puissent pas bénéficier de ce service qu'elles plébiscitent. Je pense qu'en cela, M. Darmanin ne me contredira pas. La situation que connaissent les villes de Tourcoing, Illkirch, Mulhouse et Fougères, pour ne citer qu'elles, n'est malheureusement pas isolée : en vingt ans, 40 % des 814 lieux de naissance ont disparu, et le nombre de femmes qui vivent à plus de quarante-cinq minutes d'une maternité a doublé.
Madame la ministre, quelle action comptez-vous mener pour apporter la meilleure réponse aux Françaises et assurer le maillage de notre territoire par un réseau de maternités alliant proximité et qualité des soins ?