Monsieur le haut-commissaire aux retraites, vous avez mis le monde des professionnels libéraux en colère : ils dénoncent un projet de captation de leurs régimes autonomes de retraite inédit dans l'histoire sociale de notre pays. Ils vous l'ont fait savoir, et vos réponses ne les satisfont pas. Ils n'acceptent pas l'universalité des régimes. Ils n'acceptent pas d'être assimilés aux salariés du public et aux fonctionnaires. Ils n'acceptent pas de passer sous la coupe des URSSAF, les unions de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations. Ils ont choisi d'être libéraux et veulent le rester.
Ces libéraux, vous le savez, se sont depuis longtemps organisés, profession par profession, pour créer et gérer leurs régimes de manière autonome. Ces régimes autonomes s'autofinancent et sont bien gérés, à tel point qu'ils sont excédentaires économiquement et démographiquement – à la différence du régime général, dont les comptes sont dans le rouge.