Nous avons parlé de la politique familiale et j'ai trouvé cela très intéressant. Si nous avons une politique de regroupement familial si développée en France, contrairement à d'autres pays européens, cela vient aussi de l'idée que, pour nous, la migration était durable et qu'il n'y avait pas de retour au pays d'origine. Je crois que c'est quelque chose à quoi nous devrions réfléchir. Je l'avais dit dans le rapport que j'ai présenté l'année dernière, je suis pour les visas à entrées multiples et pour ouvrir une voie légale en matière de migration économique ; permettre des allers-retours réglerait en partie la question de la fuite des cerveaux dans l'ensemble des pays, par exemple d'Afrique. Il faut aussi repenser notre conception de l'immigration familiale. Nous ne sommes plus dans une migration où les personnes viennent et restent définitivement. Elles viennent, apprennent, font des validations des acquis, des allers et des retours. Elles retournent peut-être monter une entreprise, reviennent en France refaire une formation ou relancer leur entreprise et ont la capacité de repartir. À mon sens, il y a un logiciel à repenser.