Aujourd'hui, une des frustrations des enfants nés d'un don est de ne pas en avoir la possibilité. C'est l'interdiction même d'accéder à ce qui relève, pour eux, du plus intime qui suscite cette demande.
Ma seconde conviction, c'est que la future commission d'accès jouera un rôle d'intermédiation : elle prendra contact avec le donneur, l'informera que l'enfant recherche ses origines ; elle accompagnera l'enfant dans sa démarche, y compris avec des psychologues, pour savoir ce qu'il cherche réellement. Cela évitera que les choses prennent un tour brutal : il ne s'agira pas de transmettre tout à coup le numéro de téléphone du donneur. Je rappelle, de plus, que celui-ci ne sera jamais obligé de rencontrer physiquement l'enfant.
Enfin, je souligne que les premières demandes interviendront dans vingt ans… Beaucoup de choses se seront passées d'ici là, et il se peut que ce que nous envisageons aujourd'hui n'ait plus lieu d'être.
Je vous invite donc, madame Tamarelle-Verhaeghe, à retirer votre amendement. À défaut, mon avis sera défavorable.