Malheureusement, madame la ministre, je ne suis pas rassuré, même pour dans vingt ans ! Au fond, l'amendement de Mme Tamarelle-Verhaeghe, que je voterai, tient compte de l'évolution normale de la vie de tout le monde.
Je peux bien entendu concevoir que des enfants nés dans ces conditions – j'en ai rencontrés – éprouvent le besoin de connaître leurs origines. Et leur en ouvrir « la possibilité », selon vos propres termes, c'est-à-dire, en réalité, leur en donner le droit, est une bonne chose.
Toutefois, en imposant ce droit aux donneurs à venir, on omet de prendre en considération certains éléments.
Premièrement, un donneur de vingt ou trente ans ne mesure pas forcément ce qu'il va s'imposer à lui-même une génération plus tard, et ce quelle que soit la motivation de son don – générosité, convictions ou autre raison. Tous ici, qui n'avons plus vingt ans, la plupart d'entre nous depuis assez longtemps, savons que la vie nous a changés, transformés, éprouvés, par des mariages, …