Or on découvre de nos jours – et c'est un progrès pour les femmes comme pour les hommes – que les hommes ont droit non seulement de partager les tâches parfois difficiles de soins aux enfants, mais aussi les joies que procure le fait de s'occuper de bébé et le voir grandir, afin de trouver leur place aux côtés de l'enfant. Trop souvent, trop longtemps, on a empêché les pères d'avoir accès à ce lien, dès la naissance de l'enfant, au nom de ce rapport biologique, qui serait le rapport premier, entre la mère et l'enfant. Il est donc heureux qu'au nom de l'égalité, les pères puissent désormais avoir leur place. Dans la maternité où j'ai accouché, il existait un « couloir des pères », qui était tout nouveau : c'est l'idée que le père a aussi le droit d'être immédiatement là et qu'il a toute sa place auprès de l'enfant qui venait de naître.