Ce n'est pas comme ça que nous réglerons le problème auquel le vieux continent a à faire face.
Au moment où celui-ci se teint tant en brun, je voudrais rappeler l'intérêt qu'il y aurait pour nous à consolider une alliance avec la première économie européenne dans le but de renforcer les droits des travailleurs et de relever le niveau de vie des Européens, parce que c'est de là que vient tout le mal. L'Allemagne, première puissance européenne, troisième ou quatrième puissance mondiale, compte 13 millions de pauvres ! Il y aura bientôt là-bas 6 millions de personnes occupant un emploi payé 450 euros par mois. C'est sur ce terreau – pour ne pas employer un mot plus dur – , dans ces conditions terribles pour la vie des gens, que naissent toutes les jalousies, les oppositions de principe et les tensions qui finissent par déboucher sur des alternatives nationalistes extrémistes.
Je m'oppose à ce traité parce qu'il faut envoyer à la République fédérale d'Allemagne le signal que les Français n'avalent pas tout rond n'importe quel roman sur l'amitié entre les deux pays. Celle-ci a besoin d'être confirmée par des faits, non par de belles paroles.