Cet enseignement sera précieux lorsqu'il s'agira de s'atteler à des sujets moins faciles, de se pencher sur le rapprochement de nos politiques énergétiques, de parler de défense ou d'immigration. Je souhaite pour ma part que l'Assemblée parlementaire franco-allemande puisse débattre rapidement d'une résolution sur la préservation de la forêt amazonienne et de ses peuples autochtones, ou s'accorder sur un soutien au siège du Parlement européen de Strasbourg comme l'a récemment fait la future présidente de la Commission européenne. Mais ne soyons pas naïfs : il n'y aura pas d'accord sur tous les sujets. Paradoxalement, je considère même que l'acceptation, en connaissance de cause, de nos différences sera encore plus éclairante pour valider les choix que nous faisons dans cette maison.
Chacun est comptable devant l'histoire et la culture de son pays, seule l'ignorance mutuelle est condamnable. Aussi, je souhaite que l'ensemble des commissions permanentes de l'Assemblée nationale entretiennent des relations régulières avec leurs homologues du Bundestag, à l'instar de la commission des affaires économiques qui a déjà prévu un échange pour le mois de novembre prochain.
Mes chers collègues, en écoutant hier les hymnes nationaux français et allemand dans les jardins de l'hôtel de Beauharnais, j'ai une nouvelle fois été frappé par les projets politiques radicalement opposés qu'ils expriment. Pourtant, si nous avons l'intelligence de la conjuguer, cette différence sera une richesse : richesse pour nos parlements, richesse pour nos peuples, richesse pour l'Europe. C'est au fond l'enjeu de cette première résolution franco-allemande, que le groupe UDI, Agir et indépendants soutient sans réserve.