Madame la ministre, je vous remercie de vous être rendue disponible aussi rapidement pour cette audition sur l'accident industriel de Rouen. Le groupe MODEM apporte son soutien plein et entier aux populations victimes de cette catastrophe, et je tiens à remercier les services de l'État, car il est difficile dans ce type de situations d'agir avec efficacité et d'informer rapidement la population sans ajouter à son inquiétude. Il me semble que le séquençage retenu était le bon. La publication de la liste des produits chimiques conservés sur le site n'est pas de nature à rassurer les habitants, et ces derniers attendent maintenant le résultat des analyses et de connaître les éventuels effets « cocktail » qui pourraient constituer un danger pour leur santé. En ces temps où la machine médiatique s'emballe pour le moindre événement, la situation me paraît avoir été bien maîtrisée. S'agissant des éléments communiqués immédiatement après l'accident, en revanche, ils auraient pu être à la fois plus clairs et plus rassurants ; il faudra travailler sur ce point.
Il me semble qu'après les interventions de la présidente et de mes deux collègues, nous avons fait le tour des questions à poser. Je voudrais donc simplement rendre hommage aux agriculteurs, en particulier aux producteurs de lait qui ont consenti à vider leurs tanks pour éviter toute contamination sanitaire, nouvelle preuve, s'il en fallait, que nos agriculteurs sont soucieux de la santé de leurs concitoyens, et que la vague de dénigrement dont ils sont la cible ces derniers temps est intolérable et illégitime.
J'aimerais pour conclure vous faire part d'une préoccupation pour le futur, madame la ministre. J'ai cru comprendre que de nouvelles habitations allaient être construites à proximité de l'usine Lubrizol, classée Seveso, autrement dit un site hautement dangereux. Ne peut-on éviter que de tels projets soient inscrits dans les plans d'urbanisme à l'avenir ?