Comme à chaque fois dans ce genre de controverses, nos concitoyens ont l'impression d'une vérité tronquée et ne croient plus en la parole publique. Ajoutez à cela la perte de repères, qui traduit la perte de confiance en soi et par conséquent une perte de confiance dans les autres ; on n'a pas d'alternative que de retravailler en permanence sur les méthodes de concertation et d'expertise.
Pour ce qui est de la concertation, lorsque des difficultés surgissent, il faut affronter directement les gens ; c'est le problème de l'organisation de l'État déconcentré. Quoi qu'il en soit, il faudra tirer les leçons de tout cela.
Pour ce qui est de l'expertise, on ne s'en sortira pas si, à un moment ou à un autre, l'on n'évoque pas la question du financement des contre-expertises. Les organisations non gouvernementales locales s'engagent dans des contre-expertises ; on serait bien inspiré de financer ces contre-expertises, de façon que l'expertise officielle ne soit pas systématiquement remise en cause.