Pour faire progresser la transparence et la vérité, je me concentrerai sur des questions factuelles, notamment sur la liste des produits.
Madame la ministre, le Gouvernement a indiqué hier que cette liste n'était pas donnée pour des raisons de sûreté. Or, ce matin, vous avez déclaré que le Gouvernement n'avait eu cette liste qu'hier, et vous avez semblé décrire des difficultés pour l'obtenir auprès de l'exploitant. Pouvez-vous détailler ces difficultés dans l'attitude de l'exploitant ?
Il semble que cette liste comporte des zones d'ombre : les dix produits indiqués ne représentent que 18 % du tonnage qui a brûlé. On ne sait pas lesquels des autres produits mentionnés dans le tableau Excel sont concernés.
Par ailleurs, le tableau de l'exploitant fait état du nom des substances composant le produit et non de toute la composition du produit. On sait qu'un certain nombre de toxicologues travaillent sur les effets cocktails ; confirmez-vous ce que dit un expert de l'INERIS dans un article du Figaro, à savoir que le secret industriel fait obstacle à ce qu'un certain nombre d'informations soient rendues publiques ? Pouvez-vous nous dire si, malgré ce secret industriel, l'État a en sa possession ces informations et si elles ont été transmises à l'ANSES et l'INERIS ?
À la suite du décret de 2018, Lubrizol a bénéficié d'une augmentation de ses capacités de stockage pour 1 598 tonnes, sans étude d'impact environnemental. Y a-t-il eu une révision de l'étude de dangers ?