Il nous faut donc examiner chaque sujet individuellement. On sait depuis longtemps que les quotas ne peuvent pas s'appliquer à l'asile ni à l'immigration familiale. Pourtant, celle-ci ne saurait échapper non plus à toute maîtrise. Il faut lutter contre les abus et les fraudes et resserrer les critères là où cela s'impose. Nous nous sommes d'ailleurs fixé des objectifs ambitieux d'accueil d'étudiants dans le cadre du programme « Bienvenue en France ».
Enfin, s'agissant de l'immigration professionnelle, il nous faut avoir une approche pragmatique, en relation avec nos besoins de main d'oeuvre. S'il fallait piloter notre immigration professionnelle selon des objectifs quantitatifs, encore faudrait-il s'interroger sur l'intérêt de quotas par nationalité ou par secteur professionnel. De tout cela, nous devons discuter.
Nous devons en réalité prendre en main notre politique d'immigration afin que ses résultats soient davantage le fruit d'une stratégie et relèvent moins du simple constat. La politique que nous vous proposons n'obéit pas à la recherche d'un supposé équilibre qui viserait à préserver des intérêts divergents. Ce n'est pas un peu plus ici, un peu moins là, qu'il faut proposer. C'est un tout cohérent de droits et de devoirs, un ensemble qui suppose aussi d'accepter de réviser nos logiciels lorsque cela est nécessaire.
Dans cet esprit, voici six orientations que je soumets au débat pour adapter notre stratégie en matière d'immigration.