Pour mener nos échanges dans la sérénité et dans la dignité, il nous faut de la clarté, à commencer par celle des faits – M. le Premier ministre vient de les évoquer en partie. La réalité de la situation actuelle, c'est d'abord la diminution des mouvements migratoires vers l'Europe. Ainsi, alors que le nombre d'entrées irrégulières sur le territoire de l'Union européenne atteignait 1,820 000 million en 2015, il est retombé à 180 000 en 2018 ; et pour 2019, la baisse est actuellement de 29 % par rapport à l'an dernier.
Néanmoins, le sujet n'est pas derrière nous : ni pour l'Europe, parce que nous savons que les flux peuvent reprendre ; ni pour la France, parce que la réalité, c'est aussi que notre pays enregistre une forte augmentation en volume de la demande d'asile, alors que la tendance générale en Europe est à la baisse. C'est une singularité française.