Cela aussi, c'est un fait que nous devons toujours garder à l'esprit. Ceux qui prennent les routes de l'exil, en bravant parfois les pires dangers, sont convaincus qu'ils n'ont d'avenir que loin de chez eux, et c'est bien la première des tragédies. Nous devons les aider à retrouver des perspectives, y compris économiques, là où ils vivent.
Chacun doit comprendre que, lorsque nous soutenons l'accès au soin de la population comorienne en renforçant les services sociaux de base, lorsque nous aidons des jeunes filles du Sahel à rester plus longtemps à l'école pour qu'elles échappent aux mariages forcés voire aux grossesses précoces, lorsque nous offrons à la jeunesse d'Afrique de l'Ouest la possibilité d'une éducation supérieure d'excellence grâce au campus universitaire franco-sénégalais de Dakar, lorsque nous encourageons l'entrepreneuriat au féminin en Afrique, lorsque nous promouvons au coeur du Sahel l'agropastoralisme au profit des petites filières agricoles, nous apportons des solutions concrètes au développement de ces pays et, partant, au défi migratoire.