Il y a presque trois ans, à Montpellier, lors d'un discours de campagne du Président de la République, les fondements de notre politique en ce domaine avaient été posés. Nous devons travailler de concert, aborder ensemble tous les aspects de la question de notre politique migratoire et nous tenir éloignés des idées reçues.
Je sais combien le sujet que nous allons aborder est essentiel. Je le mesure, et Laurent Nunez avec moi, chaque jour au ministère de l'intérieur. C'est un sujet qui suscite le débat, y compris au sein de votre assemblée. Pour beaucoup d'entre vous, ce sujet interroge. Parler de politique migratoire, c'est souvent parler de sa propre histoire, et nous ne pouvons pas l'ignorer.
La politique migratoire, c'est d'abord une question internationale : Jean-Yves Le Drian vient d'en parler. Dans cet ordre international, il y a évidemment l'Europe.
Je commence par l'exigence européenne parce qu'elle est au coeur des défis, comme des solutions, parce qu'on ne peut pas, aujourd'hui, penser la France sans penser l'Europe.
L'espace Schengen s'est construit sur deux piliers : la liberté de circulation à l'intérieur des frontières et la protection des frontières extérieures. Très vite, des progrès majeurs ont été accomplis sur le premier pilier, alors que le second, au fond, nous a bien peu préoccupés.
Aujourd'hui, si nous menons des contrôles extrêmement poussés dans les aéroports, par exemple, …