Cette hausse est liée à l'augmentation du nombre de bénéficiaires mais aussi, à un moindre degré, à l'augmentation du coût de prise en charge des soins, ce qui est vrai pour les soins pris en charge de l'AME comme pour les autres soins.
Même si, sur dix ans, l'augmentation du coût par bénéficiaire connaît une hausse de 0,5 % par an, ce qui reste mesuré et surtout inférieur à l'augmentation du coût de la santé pour la population générale, il est légitime d'examiner ces dépenses de manière plus approfondie, pour voir si elles pourraient être plus efficientes.
Une mission a donc été confiée aux inspections générales pour apporter les éclairages utiles sur d'éventuelles fraudes ou abus, pour étudier les dispositifs en vigueur dans les autres pays européens et proposer des pistes d'amélioration. Ces pistes pourront tenir compte des modèles en vigueur chez nos principaux voisins, même si, au-delà des comparaisons, c'est le cadre de prise en charge le plus pertinent et le plus efficace qu'il nous faut étudier.
Plusieurs options sont actuellement examinées par la mission d'inspection. Si je regarderai l'ensemble des propositions avec une grande attention, je souhaite préciser dès aujourd'hui que je ne retiendrai aucune solution reposant sur une participation financière des personnes admises à l'AME.