Depuis plus de vingt ans, le Parlement se penche en moyenne tous les seize mois sur un texte lié aux questions d'immigration : questions qui figurent parmi celles qui préoccupent le plus les Français, nourrissent sans cesse les peurs et font monter les nationalismes en France et en Europe.
Pourquoi ce nouveau débat ? Sûrement parce que l'augmentation de 25 % des demandes d'asile depuis 2017 n'a laissé personne indifférent. J'imagine que le Gouvernement souhaite faire passer un message de fermeté, ou peut-être faire oublier les propos tenus par le Président de la République, qui, en 2015, applaudissait Angela Merkel d'avoir décidé d'accueillir 1 million de migrants en Allemagne, décision dont on connaît aujourd'hui les conséquences.
Enfin, je n'ose supposer que ce débat obéisse à des raisons purement électoralistes.