Les éloignements contraints ont déjà augmenté de 10 % car, grâce à l'augmentation de la durée maximale de rétention, nous obtenons aujourd'hui plus de laissez-passer consulaires et parvenons à éloigner davantage ; de surcroît, les bénéficiaires d'une aide au retour ont augmenté de 50 %. Nous devons poursuivre dans cette voie et continuer en particulier à encourager les retours volontaires.
La loi du 10 septembre 2018 a une année. Ce débat n'est pas un point de départ et ne doit surtout pas être un point d'arrivée. C'est à nous, membres de la commission des lois et ensemble des parlementaires, qu'il appartient désormais d'évaluer et de nous assurer que cette loi produise ses pleins effets.
« Tout ce que je demande aux politiques, c'est qu'ils se contentent de changer le monde, sans commencer par changer la vérité », disait Jean Paulhan. Sur l'immigration, sujet ayant fait l'objet de tant d'excès et de surenchères, nous gagnerons à nous en montrer capables, collectivement.