Nombre d'intervenants se sont demandé s'il était légitime ou opportun – voire les deux – d'aborder ce thème dans ces conditions, au sein de cet hémicycle. Le débat a, me semble-t-il, montré que le sujet était sérieux, qu'il était souvent évoqué par nos concitoyens, et qu'il y aurait quelque chose de curieux à ce que l'Assemblée nationale ne prenne pas le temps de discuter des questions migratoires.
Nous avons effectivement souhaité proposer non pas un débat lié à un projet de loi ou à des mesures techniques, mais bien un débat portant sur la stratégie globale qu'une nation peut adopter en matière de politique migratoire – depuis l'aide publique au développement, qui intervient dans les relations avec les pays d'origine, jusqu'aux conditions dans lesquelles l'intégration ou le retour vers les pays d'origine peuvent être organisés.
Cette globalité de l'approche me semble originale, tout comme le fait que, comme cela a été signalé, plusieurs ministres se succèdent à cette tribune pour présenter les éléments d'une stratégie. Elle me paraît relever de ce que peut être un débat à l'Assemblée nationale sur la stratégie des politiques migratoires.
De cette discussion ressortent sans doute – je le dis prudemment – quelques acquis.
Premier d'entre eux : il n'y a pas de consensus,