Entre ces deux positions, il existe une série de nuances. Je ne peux pas les retracer toutes ici, mais on voit bien que, s'agissant de la question des politiques migratoires, il n'y a pas de consensus quant à ce qu'il conviendrait de faire.
On peut aussi remarquer qu'il est difficile, en la matière, d'exprimer une nuance. Pourquoi ? Je constate qu'au cours de ce débat, plusieurs orateurs ont exigé le respect de certains principes, auxquels le Gouvernement avait pourtant explicitement rappelé son attachement vingt, trente ou cinquante minutes plus tôt. De la même façon, plusieurs députés ont appelé de leurs voeux des mesures, alors même que nous les avions évoquées et avions fait part de notre souhait d'avancer sur ces sujets – la ministre de la santé l'avait par exemple fait s'agissant de la possibilité pour les CPAM de croiser les demandeurs de certains actes médicaux avec le fichier Visabio recensant les bénéficiaires d'un visa. Autrement dit, en la matière, le dissensus et le caractère sensible de la discussion sont tels qu'il est difficile d'avoir un échange nuancé.
Troisième élément – qui constitue, pour le coup, un acquis et un élément de consensus : personne, dans cet hémicycle, ne croit une seconde que les migrations constitueraient un phénomène conjoncturel.