Nous voterons pour notre part contre ces amendements, parce que nous ne voulons pas de cet engrenage que craint, à juste titre, Mme la ministre.
Par ailleurs, je voudrais quand même que vous pensiez au message que nous envoyons aux familles : à entendre certains, on a l'impression que la trisomie 21 est une tare qu'il faut éliminer à tout prix et le plus tôt possible ; demain, on nous parlera de l'autisme ou d'autres maladies dans les mêmes termes.
Cela, je ne peux l'accepter. Qu'est-ce que je vais dire demain à la maman du petit Rémi, qui préside une école parentale pour enfants autistes que j'ai créée dans ma commune, et qui est très heureuse avec cet enfant ? Rémi fait d'ailleurs des progrès formidables. Qu'est-ce que je vais dire à la maman d'Hélène, qui s'est battue pour que cette enfant trisomique, après le primaire, soit acceptée au collège – où tout se passe très bien ?
Nous avons tous autour de nous des cas, des aventures formidables ; il faut simplement apprendre la tolérance, apprendre la diversité. Il ne sert à rien de faire des grands discours et de lutter pour l'inclusion scolaire des enfants handicapés, si nous débattons ce soir d'un tri épouvantable visant à ce qu'il n'y ait plus d'enfants handicapés.