Puisqu'on vient d'évoquer Strasbourg, c'est là que se trouve le premier laboratoire qui a recouru à la technique du DPI-A en France, en 1996, et qui a vu la première grossesse aboutir à la suite d'un DPI-A en 1999. Or le professeur Viville revient d'un congrès à Athènes, et il témoigne que tous les centres qui pratiquent actuellement le DPI-A commencent à arrêter cette technique, pour la simple et bonne raison que, quelles que soient les motivations, les résultats ne sont pas probants.
N'allons pas ouvrir cette technique, dont la France n'a pas la pratique effective et éprouvée, alors qu'aujourd'hui d'autres laboratoires font marche arrière ! Il a été dit que le DPI-A pouvait faire baisser le nombre des fausses couches, mais on sait très bien que de nombreux facteurs responsables de fausses couches n'ont rien à voir avec une anomalie chromosomique !
J'entends votre préoccupation, et le sujet est sensible. Comme vous l'avez souligné, madame la ministre, la raison voudrait qu'on attende que la technique soit devenue satisfaisante. Malheureusement, aujourd'hui, elle ne l'est pas. L'adoption de tels amendements serait trop lourde de conséquences.