Madame la présidente, j'ai en commun avec Jean Lassalle une certaine sobriété à propos de ce texte : je n'ai encore pris la parole qu'une fois, de manière assez générique. Je la prends à nouveau à propos de cette frontière. C'est un point assez sensible. Il ne s'agit pas seulement ici seulement d'une question intime et d'intime conviction, mais d'une question qui relève autant de la morale que de l'éthique – puisqu'il n'y a aucune différence entre les deux : c'est exactement le même mot, selon que l'on utilise la racine latine ou grecque. Le sens est le même et il n'y a pas de honte à dire que la morale et l'éthique sont fondées sur des convictions spirituelles. La République est, du reste, le creuset où nous pouvons confronter ces spiritualités.