Je voulais remercier sincèrement M. Aurélien Pradié d'avoir mis ce texte à l'ordre du jour. Il permettra d'avancer vite sur plusieurs sujets que nous défendons collectivement et que nous voulions faire progresser, aussi bien dans la majorité que dans l'opposition. Nous aurons certainement des désaccords, non pas sur la posture intellectuelle, sur le fait qu'il faille changer notre rapport à ces questions, mais sur certains choix faits dans votre texte, eu égard à notre droit et aux libertés individuelles. Il existe certainement des solutions pour allier le respect des libertés individuelles des victimes et l'impérieuse nécessité d'avancer.
Au-delà des aménagements législatifs que nous allons apporter, nous devons revoir entièrement la culture de la lutte contre les violences faites aux femmes. Nous devons travailler avec les acteurs de terrain que sont les policiers et les gendarmes, les procureurs, les juges, mais aussi les associations et les élus locaux, pour instaurer de nouvelles procédures et de nouvelles synergies, pour mieux lutter, et plus rapidement, contre un certain nombre de ces actes. C'est aussi le sens du Grenelle, qui sur un temps relativement court – trois mois – permettra d'avancer et de formuler des diagnostics. J'espère qu'il nous offrira de nouvelles avancées pour lutter contre ce fléau.