La porosité est évidente. La différence tient à ce que la politique sociale peut aussi concerner des célibataires, que l'on a beaucoup oubliés dans ce discours. Ils ne doivent pas se sentir stigmatisés par une politique familiale mais recevoir eux aussi une attention et une reconnaissance publiques égale à celle que reçoivent les familles ; or, le risque existe que les célibataires se sentent stigmatisés, qu'ils aient ou non choisi leur situation. D'autre part, si les politiques sociales désignent également des aides destinées à favoriser le retour à l'emploi ou des allocations chômage, la frontière demeure. Il importe de distinguer la reconnaissance et l'épanouissement que l'on peut avoir en famille et la reconnaissance et l'épanouissement que l'on peut avoir en société, professionnellement ou par une implication associative ou politique. Il n'est donc pas complètement souhaitable que cela se confonde entièrement.