Je suis choquée de ce que vient de dire notre collègue, parce qu'il reconnaît la réalité de ces situations sans en tirer les conclusions qui s'imposent. Tout d'abord, je souligne qu'il ne s'agit pas de quelques cas, mais de 1,7 % des naissances et, partant, de milliers d'opérations. Et sous prétexte qu'il s'agirait d'une argumentation militante, vous refusez, monsieur Breton, d'aller au bout d'une logique que vous semblez pourtant avoir saisie.
Cette « ambiguïté », comme vous l'appelez, cette indéfinition, ces variations, existent biologiquement. Et je trouve vraiment dommage que vous fassiez le reproche, à quelques-uns d'entre nous, d'utiliser certains termes pour expliquer leur vote alors que chacun le justifie à l'aune de sa propre vision. Quoi que vous pensiez de la théorie du genre, au demeurant, ce n'est pas de cela qu'il s'agit ici. Ce dont nous parlons, c'est de la réalité vécue par des personnes qui sont mutilées, et cela, ce n'est pas un terme militant : c'est un terme repris dans de multiples rapports consacrés à la question.