Si l'on estime, comme Julien Aubert, que des structures telles que le CESE n'ont pas de sens, autant les supprimer. Lors de son allocution devant cette institution, le Président de la République a pourtant expliqué, sauf erreur de ma part, à quel point il était bénéfique de solliciter la réflexion des acteurs de terrain, en particulier sur les questions de société.
Nous avions soulevé cette question lors des auditions conduites par la commission spéciale : il y a un problème d'appropriation et de compréhension, par le grand public, de sujets tels que la bioéthique. Disposer d'espaces de débats régionalisés, à l'instar des conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux – CESER – , ne serait pas source de complexité mais d'une meilleure compréhension qui, comme vous le savez, est le premier pas vers l'adhésion à une politique. Le fossé séparant la société des décideurs et des élus est tel que de permettre à d'autres voix que celles des politiques de s'exprimer et d'être entendues enrichirait le débat plus qu'il ne le frustrerait.