Je m'associe à la demande formulée par Caroline Fiat : chaque année – et les choses progressent peu – , nous devons amender ce vaste texte dans l'urgence. Il s'agit d'un véritable problème.
L'amendement no 2049 vise à ouvrir la composition du CCNE à des représentants d'associations directement concernées par la bioéthique. J'ai, à cet égard, soutenu l'amendement no 1399 déposé par Philippe Vigier, car il me paraît très important d'intégrer un regard environnemental ou social aux questions bioéthiques. Comme je l'expliquais plus tôt, si nous voulons véritablement faire honneur à l'exigence bioéthique dans notre pays, il est nécessaire de susciter un débat démocratique et une conscience démocratique collective aussi vastes que possible.
Il ne s'agit donc pas de concevoir le CCNE comme un cénacle d'experts confiné aux allées du pouvoir – depuis sa création, ce n'est d'ailleurs pas le cas – , mais plutôt comme une assemblée éclairant et aidant le débat à progresser. La participation de responsables d'associations permettrait aussi bien de s'appuyer sur des discours de praticiens et de patients que de déployer un débat citoyen dans notre pays.