Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du mercredi 9 octobre 2019 à 15h00
Bioéthique — Après l'article 32

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Le sujet de l'infertilité a été abordé par de nombreux députés de tous bords en commission, alors que ce texte, relatif à la bioéthique, qui est aussi en partie sociétal, avec l'ouverture de la PMA, ne le traite, en revanche, ni de près ni de loin. Or je ne vois pas comment on peut dissocier la question de l'infertilité de celles qui sont traitées dans le présent texte.

C'est d'autant plus dommageable que l'infertilité peut toucher à la fois les couples hétérosexuels et les femmes seules ou en couple qui pourront demain bénéficier de la PMA. Or le projet de loi ne prévoit rien pour améliorer en la matière les procédures et les résultats, alors même que, lors de leurs auditions par la commission spéciale, les chefs de service des unités dans lesquelles se pratiquent les PMA nous ont expliqué que la France, en haut des classements il y a trente ans, ne l'est plus désormais.

Cet amendement vise à combler ce manque en demandant au Gouvernement de remettre au Parlement en 2020 un rapport sur l'infertilité, de manière à ce que, comme Sylvia Pinel l'avait demandé en commission, l'année 2021 soit une grande année de lutte contre toutes les infertilités, d'autant que, chacun le sait, leur nombre s'est accru dans le temps.

Nous devons absolument prendre en considération cette question afin d'instituer un grand plan qui s'appuierait sur la connaissance des causes de l'infertilité, leur évolution dans le temps, les thérapeutiques disponibles et le fonctionnement des différents centres de PMA. Il me paraît en effet essentiel d'approfondir nos connaissances sur les origines de ces infertilités.

Voilà ce que nous demandons, monsieur le secrétaire d'État. Cet amendement s'inscrit dans la même logique de construction qui animait nos amendements précédents, comme celui présenté précédemment par Sylvia Pinel. Nous cherchons un écho gouvernemental.

Je rappelle que, sur la question de l'infertilité, la ministre de la santé avait été très à l'écoute. Je ne voudrais pas être déçu par une réponse du type : circulez, il n'y a rien à voir ! Imaginez ce que les femmes et les hommes qui regardent nos débats penseraient si, dans ce texte, nous balayions d'un revers de main le sujet des causes d'infertilité.

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